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Famille Bollée

SAINT-JEAN-DE-BRAYE

1992_MuseeCampanaireBollee
cloche2
salle1e

Catégorie : Ingénierie & Artisanat

Genre : Homme

Naissance : 1781

Décès : 1909

Epoque : XIXe siècle

Fondeurs de cloches de père en fils

Autrefois, les fondeurs de cloches passaient de villes en villages. Les cloches pesant souvent plusieurs tonnes, il était impensable de les transporter en charrette par les chemins. Aussi, les fours étaient-ils construits sur les chantiers d’églises ou de cathédrales pour les couler sur place. C’est ainsi que Jean-Baptiste Bollée, premier fondeur de la famille, né à Breuvannes en Haute Marne en 1716, quitte son village pour devenir fondeur ambulant. Les générations suivantes seront fondeurs de cloches de père en fils. Un de ses descendants terminant un chantier de 12 cloches à Bou, élit finalement domicile à Saint-Jean de Braye en 1838. L’endroit offre la proximité de la Loire, utile pour y puiser le sable fin, non loin de la forêt d’Orléans pour s’y fournir en bois et des gisements d’argile de Beauce pour fabriquer les moules. De plus, la présence du chemin de fer solutionnera la question du transport des cloches. Dominique Bollée, l’ultime fondeur de la famille, représente la 8e génération de maître saintier, et la 5e établie à Saint-Jean de Braye. Il a pris sa retraite en 2014. Au total, le savoir-faire Bollée a permis de fondre plus de 50 000 cloches sur le sol abraysien et à la fonderie Ernest Bollée du Mans. Elles ont rejoint tous les continents, dont 75 pour parer des cathédrales. Aujourd’hui on ne compte plus que 3 fonderies de cloches en France. Souhaitant immortaliser le métier et raconter le cycle de fabrication d’une cloche, Dominique Bollée a créé en 1992 sur le site de la fonderie, le Musée campanaire Bollée (156 faubourg de Bourgogne – 45800 Saint-Jean de Braye). Une locution latine domine la grande salle du musée: « Pro deo et patria canto » (je chante dieu et la patrie). La fonderie Bollée est sans doute la doyenne des entreprises de Saint-Jean de Braye. Le temps semble y être suspendu. Les pratiques sont les mêmes qu’en 1838. Pour fondre le métal, les deux fours à réverbère sont toujours alimentés au bois. Une gigantesque grue manuelle s’élève au centre des deux fosses où viennent se positionner les moules qui donneront vie aux cloches. Grâce à l’invention du pantographe par Amédée Bollée en 1883, ils ont pu depuis tracer leurs calibres, et rester la seule fonderie en France, voire en Europe, à réaliser ses moules exclusivement à la main. Au travers de toutes ces pratiques, la fonderie Bollée perpétue la devise familiale inchangée de génération en génération : « De Bollée, l’airain est si sonore que longtemps après le coup, la cloche vibre encore ». C’est la méthode d’analyse harmonique établie par Amédée Bollée en 1866, permettant de déterminer le nombre exact de vibrations de chaque timbre, qui entretient cette devise.

Pour en savoir plus

> https://archives.sarthe.fr/action-culturelle-et-educative/action-culturelle/jeudiarchives/personnalites-en-sarthe-homme-politique-artiste/la-famille-bollee

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