
Colette
CHATILLON-COLIGNY
Descriptif

Catégorie : Arts
Genre : Femme
Naissance : 1873
Décès : 1954
Epoque : Contemporain

Femme de lettres, mime, comédienne, actrice et romancière
Elle passe une enfance heureuse à Châtillon-Coligny et reçoit une éducation laïque et féministe par sa mère. Très tôt, elle lit les grands classiques de la littérature et prend des leçons de français auprès de son père. Adolescente, Colette rencontre Henry Gauthier-Villars, séducteur compulsif surnommé « Willy », et l’épouse en 1893 à Châtillon. Willy est un critique musical, éditeur influent et auteur de romans populaires, écrits en tout ou partie par des prête-plumes, dont Colette fait partie. Femme inconnue dans le monde littéraire de l’époque, elle signera Colette Willy jusqu’en 1923. En 1895, sous le pseudonyme de Willy, elle écrit Claudine à l’école, et toute une série de Claudine, faisant mention, outre le personnage principal, de nombreuses femmes bisexuelles. Après sa séparation de son mari en 1906, Colette écrit et signe de son nom le cinquième tome de la série avec La Retraite sentimentale. Pour gagner sa vie, elle poursuit de 1906 à 1912 une carrière au music-hall, où elle présente des pantomimes orientales dans des tenues très légères au Moulin Rouge, au Bataclan ou en province. Ce sont des années de scandales et de libération morale, où elle explore sa bisexualité. Elle se lie notamment à Mathilde de Morny, fille du duc de Morny, sa partenaire sur scène qui lui offre la villa Rozven en Bretagne, et à la marquise de Belbeuf. En 1912, elle épouse Henry de Jouvenel, politicien et journaliste, dont elle se sépare en 1923. Ils ont une fille, Colette de Jouvenel. Alors que son mari la trompe, elle entretient pendant cinq ans une liaison avec le fils de son époux, Bertrand, âgé de seize ans. Elle se marie une troisième fois avec Maurice Goudeket en 1925. En 1945, Colette est élue à l’unanimité à l’académie Goncourt, dont elle devient présidente en 1949. Ayant vite compris que la célébrité passe par la maîtrise de son image, elle est l’écrivain le plus photographié du XXe siècle. En 1953, elle est élevée à la dignité de grand officier de l’ordre national de la Légion d’honneur et, à son décès l’année suivante, Colette devient la première femme à laquelle la France ait accordé des obsèques nationales. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise avec sa fille.
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