La ville de Saint-Brisson-sur-Loire et son château sont installés sur un coteau escarpé dominant la Loire, bien à l’abri des crues et des invasions. Le pied de ce coteau était autrefois baigné par un bras du fleuve où se trouvait un petit port. La commune, située dans la région agricole du Berry, possède un commerce labellisé Loiret Pause. Elle est d'ailleurs sur le parcours de la Loire à Vélo et la véloroute de la Scandibérique.
Le village a été dès le Moyen Age au cœur d’un important vignoble. Il possède un patrimoine architectural viticole remarquable, puisque son sous-sol abrite de très nombreuses caves à vin anciennes. La culture de la vigne, apparue très tôt sur le coteau, s’est développée grâce aux moines bénédictins de l’abbaye de Fleury. La vaste cave gothique du château, voûtée d’ogives, construite au XIIIe siècle, stockait le vin du vignoble du seigneur ainsi que celui reçu en paiement des impôts. Le prieuré percevait lui aussi des impôts en nature, c’est-à-dire en tonneaux de vin qui étaient entreposés dans de magnifiques caves du XVe siècle sous le prieuré, sur deux niveaux et s’étendant sous tout le corps de logis.
Cette luxueuse cave a été aménagée à l’occasion des travaux de reconstruction du logis du prieur, entrepris par Charles Quinquet vers 1450. Ce bâtiment est constitué d’un corps de logis flanqué, en façade sur cour, d’une tourelle d’escalier hors œuvre pentagonale, revêtue d’un parement de briques bicolores dessinant un motif losangé.
Sur le territoire, vous pouvez même aller vous recueillir dans une réplique de la célèbre Grotte Notre-Dame de Lourdes, où les pèlerins prient la Vierge Marie et demandent la guérison. Il existerait en France plus de 765 répliques de cette grotte et plus de 300 autres dans le monde.
Le château domine la Loire
Dès le Haut Moyen Âge, aux confins du Berry et aux portes de l’Orléanais, le château de Saint-Brisson-sur-Loire a été un site stratégique et défensif contrôlant le Val. Au début du XIIe siècle, le seigneur de Saint-Brisson profitait de la position dominante de son château-fort pour rançonner les voyageurs naviguant sur la Loire. Le roi Louis VI le Gros va en personne punir ce grand seigneur pillard. Il marcha sur Saint-Brisson, et après deux mois de siège, il s’empara du château et rasa la ville. Racheté en 1567 par Pierre Séguier, Président du Parlement de Paris, le château va rester dans cette même famille jusqu’en 1987. A la Révolution, le marquis de Saint-Brisson est contraint en 1793 de raser le donjon et sa muraille. Son neveu va entreprendre la lourde tâche de restaurer la demeure ruinée par la Révolution. Durant la visite, vous passerez dans plus de 25 pièces meublées, des appartements d’apparat aux pièces de service. Un parcours d’enquête et de nombreuses animations ravira petits et grands.
Partiellement détruite au temps des Guerres de Religion, l’église Saint-Pierre et Saint-Brice a conservé, à l’intérieur, la partie centrale de l’édifice primitif remontant au début de l’époque romane Sur le maître-autel a été placée une statue en pierre de la Vierge à l’Enfant, qui date de la fin du 16e siècle et qui a, derrière elle, une longue histoire. En effet, elle était placée dans une niche au-dessus de la porte principale des remparts et elle protégeait la vieille ville alors ceinte de murailles. Après la démolition de cette porte fortifiée, elle avait été installée dans une niche près de la Grand-Place, puis à nouveau déplacée dans une niche sur la petite place Croslin, où, exposée aux intempéries, elle achevait de se dégrader. Minutieusement restaurée en 2000, elle a été remise en valeur dans le beau chœur roman de l’église.
Près de la ferme de Mancy, dans le lit de l’Ocre, se cachent des sources naturelles qui forment deux bassins circulaires aux eaux bleues, que la tradition populaire dit d’une profondeur inconnue, où l’eau reste chaude même en plein hiver… Vers 1850-1860, le marquis de Saint-Brisson y jeta chaînes et troncs d’arbres, tout fut englouti. On raconte aussi qu’une cloche aurait été jetée dans ce gouffre et qu’on l’entend tinter le jour de Pâques…
Sur le coteau calcaire, la pelouse des Grands Buissons constitue le principal site à orchidée du Loiret. Sur une pente très accentuée, plus d’une dizaine d’espèces s’y épanouissent au printemps. Ce site n’est pas accessible au public mais il peut être découvert depuis le sentier de grande randonnée GR 3, qui longe le pied du coteau.
Aux alentours de Saint-Brisson-sur-Loire...
Le Cher, l’Indre, le Loir-et-Cher, le Loiret et la Creuse ont le point commun d’avoir des parties de leurs territoires qui formaient la province du Berry. Cette province historique de l’Ancien Régime avait pour capitale Bourges. Le Berry constitue l'un des plus vieux terroirs agricoles et doit son unité à l’histoire. Il la tire aujourd’hui de son patrimoine agricole important avec les granges à auvent et les granges pyramidales, mais surtout avec ses spécialités gastronomiques telles que le pâté Berrichon et le crottin de Chavignol.
Le pont-canal de Briare est un fleuron du patrimoine fluvial français. Il a été construit par l’entreprise Eiffel entre 1890 et 1896. Il permettait aux péniches de relier directement le canal du Berry et le canal latéral à la Loire avec le canal de Briare. Aujourd’hui, il accueille essentiellement un trafic de plaisance, mais vous pouvez aussi le traverser à pied et admirer la vue sur la Loire et Briare. Il figure dans le TOP 5 des monuments préférés des Français.
Aux alentours, nous vous conseillons de visiter : le château-musée de Gien, le musée de la Faïencerie de Gien, le musée municipal de Préhistoire et d'Histoire et le village d'Autry-le-Châtel.
Comment s'y rendre ?
En voiture : D 940 et D 951
En bus : Cars REMI au départ de Neuvy-en-Sullias et Pierrefitte-ès-Bois
information :
Mairie :
22 Rue d'Autry
45500 Saint-Brisson-sur-Loire
02 38 36 70 07
www.legiennois.fr/saintbrissonsurloire
Office de tourisme de Gien :
www.gien-tourisme.fr