Jacques Cœur

Négociant et marchand au Moyen-Orient, grand réformateur du royaume de France

Jacques Cœur, fils d’un pelletier qui fournit le duc de Bourges en fourrure, épouse Macée de Léodepart, petite fille du maître de la Monnaie, et entre dans cette compagnie en 1429. Il est condamné pour spéculation sur les métaux précieux, et durant sa disgrâce, part en Orient tisser des liens commerciaux pour revenir en fournisseur de produits orientaux pour la cour. En 1439, le roi le fait Grand Argentier, ce qui le conduit à prêter des fonds au royaume et à contrôler les circuits d’approvisionnement de la cour : il rétablit la monnaie, instaure un paiement de la royauté, évalue les ressources et recense la population afin de calculer de manière plus juste les impôts. Sa position politique influente lui permet, en plus de son commerce florissant, d’accroître son immense richesse, faisant de lui un des hommes les plus puissants de son époque. Jacques Cœur et sa famille sont anoblis en 1441, il entre au conseil royal et annonce leur devise devenue célèbre « A vaillans cuers riens impossible ». Jacques Cœur participe à la reconquête en finançant l’effort de guerre. Cette ascension suscite de nombreuses jalousies parmi ses collègues marchands et la noblesse, qui lui doit beaucoup d’argent. Aimant restaurer de vieux domaines, il achète notamment le château d’Augerville, pillé et laissé en ruine. Il fait rénover ce dernier sans jamais avoir l’opportunité d’y séjourner. En effet, la protection d’Agnès Sorel, une des favorites du roi dont il est l’ami, prend fin avec elle et ses détracteurs en profitent pour l‘accuser à tort de son empoisonnement en 1451. Il est emprisonné et ses biens sont répartis entre le roi et ses accusateurs, qui finalement seront mis en disgrâce. Lors de ce procès truqué, ses amis tentent d’intervenir, sans succès. Il n’échappe à la peine de mort qu’en reconnaissance des services rendus à la couronne et surtout à l’intervention du pape Nicolas V. Reconnu coupable, il réussit à s’échapper de prison en 1454 pour rejoindre le pape dont il devient un émissaire diplomatique. C’est au cours d’une mission en 1456 sur l’île de Chios (Grèce) qu’il meurt, probablement de maladie. Il faudra 5 ans d’enquête pour recenser (une partie !) des biens de Jacques Cœur afin de pouvoir restituer ce qu’il reste à sa famille. Le château d’Augerville finit par revenir en 1472 à Marie Cœur, sa petite fille, qui devient bienfaitrice de la ville.

Pour en savoir plus

> https://www.geo.fr/histoire/qui-etait-jacques-coeur-grand-argentier-du-royaume-202746

> https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_C%C5%93ur