Catégorie : Arts
Genre : Homme
Naissance : 1767
Décès : 1824
Epoque : Lumières
Peintre novateur, illustrateur, graveur, esprit libre
Les œuvres d’Anne-Louis Girodet-Trioson, né à Montargis, se trouvent au croisement de deux grands courants artistiques du XIXe siècle : le néoclassique et le romantique. Il grandit dans sa ville natale, et choisit de ses deux passions le dessin plutôt que le violon. Il rejoint en 1785 l’atelier de Jacques-Louis David à Paris, dont il sera l’un des élèves les plus talentueux. Il participe au prix de Rome deux fois avant d’en remporter le premier prix en 1789. Le peintre part alors pour Rome et, lors de cette période italienne qui dure cinq ans, approfondit encore plus son style. Son tableau Le Sommeil d’Endymion (1791) est considéré comme une des premières œuvres du romantisme, de par son ambiance étrange, comme sorti d’un rêve, et le magnifique travail sur la lumière, véritable signature du peintre. Girodet regagne Paris en 1795. Il y peint plusieurs tableaux majeurs, comme Mlle Lange en Danaé (1799), une vengeance du peintre envers la demoiselle, qui fit polémique à cause de ses allusions sexuelles. En 1809, le docteur Trioson, qui le suit et l’aide depuis ses débuts, décide de l’adopter pour en faire son héritier, lui léguant le château des Bourgoins à Amilly, où le peintre réside souvent. Il change son nom en Girodet-Trioson. En 1810 l’élève dépasse le maître : Girodet-Trioson remporte le Prix de la Décennie et David est classé deuxième, avec une jalousie non dissimulée. À partir de 1813, il entame la peinture de plusieurs fresques murales au château de Compiègne, puis en 1816, il intègre l’École des Beaux-Arts de Paris en tant que professeur. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, mais son cœur repose dans une urne du chœur de l’église Sainte-Madeleine de Montargis. Son travail est visible au Musée Girodet, 2 rue du Faubourg de la Chaussée à Montargis.
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