Portrait de chef
Ici, on vient pour Carlos du Nord !
Carlos a tenu pendant 2 ans le restaurant de l’Hôtel de la Poste à Bazoches-les-Gallerandes. Il en part en 2018 pour faire revivre un ancien bistrot resté fermé pendant 5 ans à Outarville. Derrière les 4 murs, tout était à refaire. Carlos a redonné une nouvelle identité à cet établissement.
Il a repris l’enseigne d’antan : le Café du Nord.
On vous raconte...
A l’heure où le confinement paralyse le métier de la restauration, un vrai mouvement de solidarité se fait sentir. Les Outarvillois tiennent à conserver le restaurant qu’ils aiment et qui anime leur commune.
Il ne s’agit pas de remonter le moral de Carlos et de son équipe mais bien d’aider, d’échanger, d’agir pour permettre à cet établissement d’affronter la période de fermeture dans les meilleures conditions possibles.
Carlos et sa sœur Odette sont tous deux en cuisine ; son épouse et associée Cristina partage son temps entre Outarville et Paris. Ils forment une belle équipe familiale qui ne se laisse pas abattre.
Encouragés et stimulés par les demandes de leurs clients, pendant le 1er confinement, ils ont aménagé une terrasse extérieure dont ils ont pu profiter tout l’été.
Pour surmonter cette nouvelle épreuve économique, Carlos a décidé de suivre une formation de Pizzaiolo à Vendôme. Il a investi dans un four à pizza et pourra bientôt proposer de vraies pizzas à emporter ! Hier, il a fait ses premiers « pâtons qu’il fait reposer 48h»… Il veut travailler une farine locale qui répondra à ses exigences de mouture fine.
Conscients de son dynamisme, certains lui disent : « ce qui est bien chez toi, c’est qu’à chaque fois, tu innoves dans quelque chose… » En effet, Carlos a toujours un projet en tête !
« Nous avons sondé nos clients. Pendant le confinement, à la place de notre ouverture du midi, ils préfèrent une ouverture le samedi et le dimanche. Nous sommes boostés pour répondre à leur souhait. Ils commandent leurs plats et viennent les chercher. Cela nous permet de revoir nos clients, de garder le contact. Nous voyons des visages souriants qui nous stimulent et nous redonnent le sourire.»
La mairie, la boulangerie, la pharmacie, l’épicerie, à Outarville, tout le monde joue le jeu. Les commerçants prennent les affiches et flyers pour distribuer les menus. Ils sont tous solidaires. Le bouche à oreille fonctionne et chacun veut préserver le lien social.
« Au café du Nord, nous recevons toutes les catégories sociales de clients, des familles, des jeunes, des anciens, des agriculteurs, des ouvriers, la clientèle des alentours… Nous sommes des gens simples et cela se sent. »
Carlos travaille aux fourneaux une cuisine Franco-Portugaise.
« Notre cuisine est faite à base de produits frais, les plats du jour sont élaborés ici, tous les desserts sont confectionnés chez nous.
Nous proposons 2 plats au choix.
La semaine dernière c’était des grillades. Aujourd’hui, notre suggestion, c’est du veau au four ou du poulet grillé. Nous avons préparé 30 parts. Demain nous aurons du Bacalhau à bras (morue). »
Nous aimons cuisiner les spécialités portugaises : du sauté de porc, des coquillages, du cassoulet portugais, du tiramisu…
« Malgré la situation difficile, on se lève pour quelque chose ! »